Bleue n’existait pas.
Certaines langues anciennes telles que le japonais, le grec et l’hébreu, n’avaient pas de mot pour définir cette couleur. Face à cette mutité, la couleur dans l’espace a continué. Certains scientifiques justifient cet absence de mot parce que la couleur bleue n’est pas assez présente dans la nature que d’autres couleurs, noir, blanc, rouge. Par conséquent, la couleur bleue passa inaperçue. D’autres, à cause de cette distraction linguistique, soulignent que ces sociétés n’étaient pas suffisamment développées. La couleur devient ici symbole et temporalité. Maîtriser la couleur bleue, traiter et produire à partir d’elle ou juste la voir peut être considéré comme un synonyme de progrès, de modernité et de technologie. Il y avait le mot pour cette couleur dans l’Egypte Antique, bleue existait aussi dans la civilisation Tupi-Guarani d’Amérique du Sud. Dans certains idiomes, dont la couleur bleue était imperceptible dans le passé, le mot créé pour la définir a émergé de noir.
La danse noire existe, d’ailleurs, c’est la seule à avoir une couleur.
La danse bleue existerait? Espace à la fiction et à la navigation atlantique de ces corps périphériques. (…)
++++++++++++++++++++++
Chorégraphie, dramaturgie, costumes et objets, interprétation: Ana Pi
Musique originale: Jideh HIGH ELEMENTS
Lumières: Jean-Marc Ségalen
Préparations pour cette danse avec:
Taata Mutá Imê, Samuel Mwamé, BesreKè Ahou, Ousmane Baba Sy
Production déléguée: Ana Pi & Météores | Plateforme chorégraphique
Co-productions:
Théâtre de Vanves // résidence d’accueil en studio
Centre National de la Danse // résidence technique
Das Plateau aux Ulis – Espace culturel Boris Vian // résidence laboratoire
ROSA ass. 1901 // partenariat
Festival Circular – Vila do Conde – Portugal // partenariat
•
NOIRBLUE est dédiée à la lutte des mouvements activistes internationaux #JovemNegroVivo et #BlackLivesMatter, ainsi que ceux qui les ont précédés, pour exiger de la liberté, de la dignité et de la santé pour la vie de la population noire du monde.
•
Remerciements:
A Casa dos Olhos do Tempo que Fala da Nação Angolão Paketan, Kdu dos Anjos & Lá da Favelinha, association Initi’Arts, Maria Aparecida Moura, Julio Cesar de Oliveira, Gabriel Moura, Laura Fresno, Cidinha da Silva, Amina Jorge, Clarisse Valadares, Camila Dutervil, Glória Cecília Figueiredo, Valéria Amorim, Fannie Sosa, Indira Dominici, Julien Creuzet, Annabelle Pirlot, Julie Laporte, Aga Pędziwiatr, Daniel Nicolaevsky, Fabiana ExSouza, Mafê Novo dos Santos, Mariana Ramos, Miguel de Sousa, Lea Simone Allegria, Elizabeth Dérôme, Maxime Fleuriot, Céleste Germe, Thibaut Gueriaux, Jef Calmard, Iara Kelly, Wagner Schwartz, Calixto Neto, Sindy Négoce, Catherine Thomas, Séverine Rième, Celina Garcia, Lolo Chambo, Jerôme Fournel, Yann Jaffiol, Valentina Fraiz, Nina-Paloma Polly, Michel Pastoureau, les espaces Albert-Gazier à Vanves et Basement à Paris, Thembi Rosa et Casa Manga, Tristan Barani, Anouchka Charbey et toute l’équipe du Théâtre de Vanves et celle du CND, notamment Kamel Kherchouch, Jean-Jacques Navaillès et Jean Louis Blondieau.
* Singulièrement, je remercie aux danseurs et danseuses de rue qui j’ai eu l’honneur de rencontrer et échanger, pendant les mois de juin & juillet 2016, dans les villes suivantes: Niamey – Niger, Ouagadougou – Burkina Faso, Bamako – Mali, Lagos et Enugu – Nigéria, Luanda – Angola, Malabo – Guinée Equatoriale, Abidjan – Côte d’Ivoire, Nouakchott – Mauritanie. Je serais ravie de mettre le nom de chacun.e de vous, mais la liste serait énorme et je ne veux pas risquer un éventuel oubli. Je vous admire vraiment beaucoup.
++++++++++++++++++++++
http://www.theatre-vanves.fr/spectacle/ana-pi/